Depuis quelques mois, la France insoumise a été sollicitée par de nombreux collectifs pour détailler sa vision concernant les « nouvelles frontières de l’Humanité ». Nous entendons par là les grands horizons scientifiques de notre temps, à savoir le numérique, l’exploration spatiale ou encore le domaine maritime. Jacques Généreux et Charlotte Girard ont signé des réponses spécifiques à chacune des interpellations de ces collectifs soulignant les points centraux de notre programme, l’Avenir en commun.

Concernant la question du numérique, l’association INNOOO  a voulu connaître notre position sur son “Pacte numérique pour l’Indépendance et la Sécurité Internet de la France”.

Ce dernier se décline en 7 mesures recouvrant les grands enjeux de ce secteur. Par exemple, il est question de la mise en œuvre d’une loi pour lutter contre l’évasion fiscale des multinationales américaines du numérique (les « GAFAM »), à laquelle nous sommes bien entendu favorable.  Nous sommes également questionnés sur la protection des données privées, l’occasion de développer notre projet sur l’interdiction du fichage généralisé et la suppression du fichier des titres électroniques sécurisés (TES) mis en place par le gouvernement Valls. Le logiciel libre est d’ailleurs un outil incontournable pour préserver le caractère privé des données pour les individus, mais également la souveraineté de l’Etat sur les domaines stratégiques.

Le collectif Contexte & Renaissance Numérique nous a interrogé de maniérè complète sur l’économie du numérique.

Les questions numériques font l’objet de deux livrets thématiques. Le premier livret concerne les droits et libertés numériques. Le second livret concerne la transition numérique de notre État et de notre économie.

La Confédération du nautisme et de la plaisance nous interroge sur cette pratique et nous permet par ce biais d’introduire sur une autre “grande frontière”, à savoir la mer.

Le développement de l’économie de la mer entrainera certainement le développement de la plaisance par la prise de conscience de l’ensemble de la population de la richesse économique et culturelle que le nautisme représente, et favorisera ainsi le goût pour les pratiques et loisirs nautiques.

Pour tout ce qui concerne l’économie de la mer, le livret Mer est consultable.

La politique de recherche ambitieuse qui nous permettra de dépasser les frontières actuelles de l’Humanité nécessite une réforme profonde du secteur de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR).  Sur ce vaste thème, l’Association des Journalistes Scientifiques de Presse d’Information , la Conférence des présidents d’université , la Commission permanente du Conseil national des universités, l’Association des Structures de Recherche sous Contrat, le Collectif Jeunes chercheur-ses du Muséum d’Histoire Naturelle, le Collectif Anti-Précarité Administrative des enseignants en droit du Sud-Ouest, le CNRS — INSERM ainsi que le collectif Science et Technologie nous ont tous fait parvenir des questionnaires complets.

A l’occasion de nos réponses, nous avons pu détailler notre programme en matière d’ESR :

·         Porter à 3% du PIB l’effort de R&D, avec un investissement massif dans le secteur public, meilleure façon d’entraîner aussi durablement le secteur privé.

·         Revenir sur la loi LRU qui instaure l’autonomie des Universités et par ce biais baisse les moyens qui lui sont alloués.

·         Créer une structure commune de délibération et d’organisation démocratique de l’enseignement supérieur public sur tout le territoire, l’Université Nationale, avec un statut des enseignants chercheurs réaffirmé.

·         Renforcer l’indépendance de la recherche publique en interdisant aux entreprises privées de participer aux conseils d’administration des universités et des établissements publics (CNRS, INRA, INSERM…).

·         Mettre en œuvre un plan de recrutement de l’ensemble des personnels aujourd’hui précaires (BIATOSS, enseignants-chercheurs, chercheurs) de l’Université.

·         Réaliser un grand plan pour la rénovation du bâti universitaire, dont 15000 logements étudiants par an.

·         Financer une allocation d’autonomie universelle pour tous les étudiant·e·s, indépendamment des conditions de ressources.

·         Transformer le Crédit Impôt Recherche, dont le coût s’élève à 5.5 milliards, en une aide à la Recherche & Développement  allant au PME et l’ESR public. Des aides à la R&D privée seront aussi proposées sur les grands thèmes d’intérêt pour la planification écologique, mais elles seront ciblées sur les PME et non les grands groupes.

·         Rendre les connaissances acquises par le service public accessibles par défaut aux acteurs privés et à tous les citoyens, via le dépôt des publications des chercheurs français sur les archives ouvertes nationales.

Pour remettre la science au service du bien commun, il est important que la société civile soit impliquée dans les choix des orientations de recherche, et sur les questions éthiques posées par les avancées scientifiques étant entendu que le principe de précaution reste à l’heure actuelle un garde-fou indispensable contre de nouveaux scandales sanitaires ou environnementaux.

La représentation démocratique devra inclure les avis émanant de conseils de citoyens partiellement tirés au sort et formés auprès de chercheurs. Cette nouvelle institution sera appelée à se prononcer sur des thématiques scientifiques de société comme les nanotechnologies, la modification génomique, les pesticides et perturbateurs endocriniens, les vaccins, le gaz de schiste, ou encore le nucléaire…

Le livret ESR détaille tous les points relatifs à cette thématique, il est animé par Raphaëlle Temios et Hendrik Davi.

 

Les documents de nos réponses spécifiques sont disponibles ci-dessous.

 

INNOOO

Association des Journalistes Scientifiques de Presse d’Information

Contexte & Renaissance Numérique

Confédération du nautisme et de la plaisance

Science et Technologie

Association des Structures de Recherche sous Contrat

Collectif Anti-Précarité Administrative des enseignants en droit du Sud-Ouest

Conférence des présidents d’université

CNRS — INSERM

Commission permanente du Conseil national des universités

Jeunes chercheur-ses du Muséum d’Histoire Naturelle